C’est un principe incontournable de la création d’une histoire, verbalisé dans une des citations les plus connues de Boileau-Despréaux : Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.
Appliqué au cinéma, ou à l’audiovisuel en général, cette affirmation pourrait être plus radicale, car la prose ne peut pas être mise au service de la crédibilité pour justifier, par un long paragraphe explicite, une improbabilité :
Tout dans un récit doit être vraisemblable.
Et :
Tout élément même vrai, s’il ne parait pas vraisemblable, doit être banni.
Bien entendu, l’auteur a à sa disposition tout un arsenal de moyens de rendre vraisemblable quelque chose qui, en soi, paraitrait improbable au public. La préparation est un recours puissant en la matière. Si l’auteur prend le soin de mettre en place, avant que ce faux ne se produise, tous les éléments nécessaires à le rendre logique, alors le public sera en mesure de l’accepter sans se poser de question de crédibilité.
Ce principe n’est contournable qu’avec le label histoire vraie. Lorsqu’on colle cette étiquette à un récit, le public est alors disposé à accepté des évènements qui, dans des récits purement fictionnels, lui paraitrait invraisemblable.