Comme nous l’avons vu, travailler les motivations des personnages, et particulièrement du protagoniste, est déterminant pour la crédibilité du récit.
Dès que vous avez défini l’objectif de votre personnage, posez-vous immédiatement la question : Pourquoi le personnage accepte-t-il cet objectif ?. Tentez d’y répondre le plus simplement et le plus complètement possible, sans forcer les choses.
Dans ce travail de recherche des motivations, efforcez-vous d’éviter d’user de psychologie, de pathologie, pour justifier les motivations du personnage. Lorsque vous commencez par Le personnage veut faire ça parce que dans son enfance etc., vous êtes sur la mauvaise voie, vous tombez dans ce que j’appelle faire de la psychologie.
Bien entendu, des éléments de l’enfance du personnage peuvent agir sur ses motivations, mais ça n’est jamais suffisant. Qui, de vous ou de moi, s’appuie uniquement sur un élément de l’enfance pour trouver la force d’aller au bout d’un objectif souvent non choisi ?
Définir les motivations du protagoniste dans l’exposition ne suffit pas. En tout cas, nombreuses sont les histoires où cela n’est pas suffisant. Ces motivations, il faut les maintenir en permanence. Il faut apprendre à sentir — et c’est tout sauf simple — le moment où le public va pouvoir se dire Mais au fait, pourquoi il faut tout ça, le mec ?. Si le public se pose cette question, soyez certain que vous l’avez perdu.
Il n’y a pas de règle ni d’emplacements privilégiés pour rappeler les motivations du personnage. Il faut le sentir au cas par cas, et cela dépend beaucoup de l’objectif du personnage.