Le cinéma partage avec le cirque et les autres arts le fait de développer également une part de spectaculaire. Le spectaculaire, qu’on retrouve dans tous les arts — la peinture, la littérature, etc. —, a principalement pour vocation de permettre aux individus les moins sensibles de trouver leur compte dans les œuvres.
Aussi ne faut-il pas se priver, à l’occasion, d’évènements spectaculaires qui, contrairement au principe que nous exposons dans la partie précédente, pourront produire un effet intense. Les effets visuels innovants en sont de très bons exemples.
Néanmoins, il faut mesurer ce que cet effet a de périssable. Quelques années plus tard, voire quelques mois, la plupart d’entre eux ne produiront plus aucun effet sur le spectateur et si les histoires reposent trop sur eux, elles tomberont dans les abimes de l’oubli avec le même spectaculaire.
L’effet produit par l’évènement le plus infime, lui, a une capacité à perdurer beaucoup plus grande. Entre autres raisons parce qu’il ne s’appuie pas sur l’éphémère spectaculaire mais sur l’universel et l’atemporel.