Si l’histoire telle qu’elle s’est réellement produite, avec tous ses instants, tous ses détails, pour chaque personnage, le récit, lui, se réduit à l’ensemble des pièces minimums choisies par l’auteur pour nous faire percevoir le dessin comme il l’entend.
Dans un roman ou une BD, ce n’est pas l’histoire que nous lisons, nous lisons le récit de cette histoire. Dans un film, ce n’est pas l’histoire que nous voyons, c’est le récit de cette histoire.
Le récit, c’est la façon de raconter l’histoire.
Dans les ouvrages de cette collection, nous utilisons les termes histoire et récit de façon interchangeable, même si un soin est pris pour être le plus proche de l’acception exacte. Dans cette section, en revanche, il faudra les entendre selon leur sens le plus strict.
On peut approcher ces notions par le biais de l’allégorie du puzzle. L’histoire, c’est le puzzle entier, l’ensemble de toutes ses pièces, sans exception.
Raconter l’histoire (comprendre : en faire le récit), c’est supprimer le maximum de pièces pour contraindre le spectateur a avoir la vision de l’histoire décidée par l’auteur. Le récit, ce sont les seules pièces choisies par l’auteur pour montrer ce récit.
On comprend par cette allégorie que plusieurs possibilités s’offrent à l’auteur :