La collection Narration

Quand faut-il appliquer ce modèle ?

Deux circonstances paraissent particulièrement propices à l’application du paradigme de Field augmenté (PFA) :

Apprentissage de la dramaturgie

Si l’on veut se former de façon efficace à la dramaturgie, à la narration, alors se contraindre à une forme fixée ayant fait maintes fois ses preuves peut être d’un bénéfice indiscutable. Se contraindre à trouver un pivot 1 très clair positionné juste avant le développement et un début de développement qui commence pile à un quart du film — donc à la page 31 de son scénario pour un film de 2 heures —, se contraindre à inventer un pivot 2 tout aussi efficace positionné juste avant le dénouement et un début de dénouement qui commence pile à trois quarts du film — donc à la page 91 de son scénario —, inventer une scène pile au milieu du récit qui redistribue les cartes de l’histoire, etc. peut mieux que tout autre exercice permettre à l’apprenti-auteur de se familiariser avec la structure, de l’approcher au plus près, de mieux savoir composer avec elle.

Noter que pour connaitre la position en nombre de pages de scénario des éléments du modèle du paradigme de Field augmenté, vous pouvez utiliser le calculateur de structure.

Travail initial sur la structure de son histoire

L’autre occasion où il est judicieux de s’appuyer sur le paradigme de Field, c’est au tout départ du travail sur votre histoire. Ce paradigme peut servir de support visuel et intellectuel pour réfléchir sa forme. Quand bien même on ne respecterait pas à la minute près les proportions et les positions proposées, il permet de se poser de bonnes questions structurantes, importantes pour le développement et la conduite du futur récit.

Libre à l’auteur, ensuite, et si l’histoire le nécessite, de s’écarter de ce modèle de façon naturelle. Car après tout, de grands chefs-d’œuvre ont été établis sur la base d’autres formes. Le PFA est un paradigme, pas une dictature.