Le pivot 1 est véritablement une scène charnière qui a la lourde tâche de faire passer le récit de l’exposition au développement. Symboliquement, c’est elle qui lance l’histoire dans l’action, qui lance le protagoniste sur la route de son objectif principal s’il existe. C’est elle, en d’autres termes, qui pousse l’histoire de son passé — derrière elle — vers son futur — devant elle.
Très schématiquement, on pourrait dire que le pivot 1 est la scène où le protagoniste décide ou va prendre la décision de remplir sa mission. Si jusque-là il était en position de refus de l’appel, quelque chose se produit de suffisamment important pour le pousser — si possible de force, par la contrainte — à changer d’avis et à accepter la mission qu’il s’est vu confier.
Comme pour les autres éléments, l’écueil principal dans le choix du premier pivot est de le choisir en désaccord avec l’histoire, c’est-à-dire de choisir une scène qui ne donnera pas au spectateur/lecteur la sensation — inconsciente bien souvent – que le récit va (enfin) pouvoir commencer.
CHECKUP[Votre premier pivot fait-il bien passer de l’exposition au développement ? En quoi est-il susceptible de lancer l’action, aussi clairement que les exemples donnés ? | scenes_cles] |
L’autre écueil principal est de placer cette scène trop tôt dans l’exposition, donc d’achever cette exposition trop rapidement et de lancer le développement trop vite. La conséquence directe sera que la résolution — le climax — sera attendue plus tôt qu’elle ne se produira dans le récit, ce qui nuira au rythme général du récit. Idéalement, cette scène doit s’achever pile au quart du film ou du nombre de pages.
CHECKUP[Votre premier pivot n’arrive-t-il pas trop tôt ? | scenes_cles] |