Nous allons à présent aborder les principaux écueils qui guettent l’auteur lorsqu’il rédige. Notez que ces écueils touchent aussi bien le rédaction du scénario que les autres documents de travail, dans distinction, dans leur mode outil de vente.
S’ils ne sont visés que pour les documents qui sortent de votre atelier, il n’en reste pas moins vrai que plus vous les appliquerez dans votre écriture de tous les jours et plus vous les ferez vôtres et n’aurez plus à y penser au moment de rédiger un document final.
Voici d’abord une liste complète des écueils, avant de les aborder un par un :
Même si cela concerne plus la façon de travailler que réellement le produit de ce travail visé par cette partie, il est bon de répéter que vous ne parviendrez à bien travailler votre capacité à l’écriture qu’en distinguant bien :
On entend dire trop souvent “des phrases courtes pour donner du rythme”. C’est faux et dangereux : multiplier les phrases courtes créera un rythme haché qui ne sierra pas forcément à votre récit.
En revanche, faire des phrases trop longue, à moins de s’appeler Victor Hugo, risque de nuire à la compréhension de votre texte.
Donc : écrire d’abord sans pronom (appeler chaque personnage par son prénom, ne jamais employer “il” ou “elle”), puis les ajouter en vérifiant bien.
TODO: Donner un exemple
Tenez-le vous pour dit : lorsqu’une phrase contient plus de 3 personnages, on n’y comprend plus rien et on ne sait plus qui est qui ni qui fait quoi.
Deux personnages doit être la limite du nombre de personnages par phrase.
Répétez-vous dix fois cette règle car une des plus grandes difficultés de la lecture d’une histoire est de retenir, reconnaitre et [positionner] les personnages.
On en a déjà parlé : il faut que votre texte soit le plus simple possible, tout en étant juste.
La simplicité syntaxique est au prix de la plus grande rigueur concernant le choix des mots employés. TODO: développer
Note ici sur le fait qu’à la définition du dictionnaire il faut préférer la définition courante, commune — qui, si l’on est familier des dictionnaires, diverge souvent avec l’emploi commun.
Nous en avons parlé dans le chapitre sur la clarté, il est important de ne pas enchâsser les propositions, et surtout de garder du mieux qu’on pourra les idiomes surtout ce que j’appelle les idiomes indécomposables, c’est-à-dire en quelque sorte les expressions toute faites.
Par exemple, il ne faut pas injecter une proposition dans “Il prit son mal en patience” :
Il prit son mal en patience.
Il prit son mal, plus grand à cause de la météo, en patience.
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injection malvenue qui sépare
"mal" et "en patience"
Solution possible : “Il prit son mal en patience, un mal
plus grand en raison de la météo.”
Il ne faut pas injecter une propositon dans un idiome
Il ne faut pas injecter dans un idiome une proposition
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injection possible
mais peu claire à cause de la
césure de "injecter une proposition"
“prendre son mal en patience” est un idiome indécomposable. L’injection d’une proposition est très mal venue.
“injecter une proposition dans” est un idiome décomposable, en d’autres termes, ça n’est pas une “expression toute faite”. L’injection est possible mais fortement déconseillée.