Le pitch n’est pas à proprement parler un document dans le sens où il est rare qu’il soit transmis seul. En général, il est donné oralement ou sert à introduire le projet dans un dossier de présentation. Il est employé systématiquement au cinéma et à la télévision, il peut être utilisé dans la lettre destinée à introduire le manuscrit d’un roman.
Dans le mode travail, le pitch présente l’intégralité de l’histoire — début, milieu, fin — de la façon la plus concise possible.
Le but de ce document, pour l’auteur, est de s’assurer que l’histoire est suffisamment simple et claire pour être exprimée en quelques mots. Il permet de s’assurer qu’elle possède bien un main stream auquel le lecteur/spectateur pourra s’accrocher. Il permet aussi de s’assurer que la fin répond bien au début et que l’histoire présente donc une progression logique.
Le pitch permet enfin à l’auteur de s’assurer que son histoire est intéressante à cette échelle propre, selon le principe du “bon à toutes les échelles” développé dans les pages précédentes.
En d’autres termes, ce pitch de quelques lignes doit être cohérent, progressif et intéressant. Il doit déjà “donner envie”, tout en racontant l’histoire dans son intégralité.
En mode outil de vente, le pitch se résume le plus souvent au seul début de l’histoire, à l’exposition de la problématique.
Son but est de susciter un désir chez le lecteur, de titiller sa curiosité, de lui donner envie de connaitre la suite.
Rappelons, pour clore cette présentation plus précise, qu’on utilise aussi ce terme de “pitch”, dans le langage courant, pour désigner un synopsis qui peut aller d’une page à trois pages. Il répond dans ce cas au critère du synopsis de vente.