La collection Narration

Structures stratégiques

Les récits de genre ont une structure stratégique que l’auteur doit connaitre pour mieux la respecter — pour répondre aux attentes naturelles du public — ou pour mieux s’en écarter — s’il est sûr d’apporter une réponse plus payante.

Le film de zombies classique, par exemple, fonctionnent — presque — toujours sur la même base :

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La “contamination” ne touche que quelques individus
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La contamination prend de l’ampleur, se rapproche du héros sans encore toucher ses proches/amis
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La contamination touche les proches/amis du héros
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La contamination a touché l’ensemble de l’humanité, le héros reste le seul être “normal”. Il va devoir lutter seul contre tous
Forme stratégique du film de zombies

C’est une structure stratégique, l’auteur connait cette forme générale — le lecteur/spectateur également — avant même d’avoir commencé à travailler sa structure.

La Love-story — la Romance — est une autre forme de structure stratégique, mais cette forme stratégique repose plus sur le bon sens que sur une quelconque tradition narrative — qui, certes, ne vient pas de nulle part elle non plus. Cette forme raconte une histoire d’amour entre deux individus. Elle impose naturellement des “temps” — qu’on pourrait appeler aussi “scènes obligatoires” ou “scènes obligées” — qui seraient :

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Les deux futurs amants ne se connaissent pas
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Les deux personnages se rencontrent
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Ils apprennent à se connaitre sans oser s’avouer leur amour
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Ils s’avouent leur amour
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S’ensuit une phase d’idylle où tout semble merveilleux
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Un évènement/incident brouille cette idylle
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Ils se séparent
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… pour mieux se retrouver ensuite
Forme stratégique de la love-story