Pour bien comprendre les évènemenciers, il faut comprendre que leurs types dépendent de quatre critères :
C’est en combinant ces critères qu’on parvient à travailler tous les aspects de sa narration.
Le sujet d’un évènemencier, c’est ce qui concerne les évènements qu’il contient.
Abordons les principaux sujets.
En fonction de l’histoire, d’autres sujets d’évènemencier peuvent s’imposer, comme un décor — le paquebot où se déroule une partie de l’action —, un accessoire — un microfilm dans un film d’espionnage —, une musique, etc.
Chaque évènemencier possède une échelle qui détermine son degré de détails, son rapprochement ou son éloignement de l’histoire. Pour plus d’information, nous vous renvoyons à la page Les échelles d’évènemencier.
Cette échelle détermine la taille des évènements qu’il contient — en gardant en tête qu’un évènemencier peut contenir des évènements de tailles différentes. C’est le cas notamment pour celui qui permet de travailler la forme générale de son histoire, comme nous le résumons ci-dessous.
Note : c’est la disparité des durées qu’il faut noter, entre pans assez long de l’histoire et évènements de la dimension d’une scène.
L’évènemencier peut être complet ou partiel.
Complet, il présente l’intégralité de ses évènements. Un évènemencier complet dont le sujet est un personnage, par exemple, contient tous les évènements du récit qui concernent le personnage.
Partiel, l’évènemencier ne présente qu’une partie des évènements, sur une durée ou une longueur précise du récit. Par exemple seulement son exposition, son dénouement, ou son premier tiers.
Continu, l’évènemencier présente des évènements qui se suivent dans le récit (quel que soit leur sujet). C’est une suite des évènements tels qu’ils se produiront à l’écran ou au fil des pages du roman ou de la BD. Ce type d’évènemencier permet de travailler l’entrelacement des intrigues, les enchainements de scène à scène, les alternances de tout type, etc.
Discontinu, l’évènemencier ne présente que les évènements qui concernent un sujet particulier, en “sautant” les autres. Il permet de se concentrer exclusivement sur un personnage, sur un thème, sur une intrigue. On l’appelle aussi “brin”. Tout évènemencier qui a un sujet particulier est discontinu1.
L’important, ici, n’est pas d’apprendre ces critères et de se proposer d’écrire un “évènemencier d’échelle intermédiaire discontinu partiel concernant le protagoniste”2. Le rappel de ces critères ne vise qu’à prendre conscience de la grande souplesse des évènemenciers et la grande variété de leurs présentations. Il ne vise donc qu’à souligner l’intérêt que représente ce type de document dans le travail de développement.
Mais libre à vous, bien entendu, de n’en choisir qu’un seul.