La collection Narration

La Structure minimale dans les actes

Les parties de l’histoire que nous venons de voir s’incarnent dans trois actes qu’on appelle l’Exposition, le Développement et le Dénouement qui correspondent au début, milieu et fin de l’histoire, concept théorisé dans de nombreuses cultures, qu’on retrouve par exemple dans le Jo-ha-kyū japonais rapporté par le dramaturge Zeami Motokiyo (Jo : introduction lente, Ha : développement comportant une accélération, Kyū : conclusion rapide).

Exposition
Elle va présenter l’état d’équilibre ou d’harmonie puis va introduire l’élément perturbateur (souvent constitué de deux temps distincts : l’incident perturbateur suivi de l’incident déclencheur).
Développement
Il va montrer la lutte que va mener le personnage pour tenter de retrouver l’équilibre initial — souvent en cherchant à atteindre un but clairement défini.
Dénouement
Il va présenter le parcours final du personnage vers la résolution de son problème et le retour final à l’équilibre ou même à l’harmonie.

Attention ici : comme nous le verrons, le dénouement n’est pas seulement le moment précis où le personnage retourne à l’équilibre, mais le moment où le public peut pressentir que l’histoire a pris un virage — on l’appellera bientôt Pivot 2 — qui va inexorablement conduire à ce retour à l’équilibre — ou pas. Ce Dénouement, en durée idéale, représente un quart de la durée totale de l’histoire — une demi-heure pour un film de deux heures.