Avantages des évènemenciers
Pour en finir avec les évènemenciers, faisons une brève synthèse sur leurs avantages dans l’élaboration d’un récit. Si les autres types de documents sont pour la plupart utiles, les évènemenciers deviennent incontournables lorsqu’on y a goûté.
Voici ce que permettent de faire les évènemenciers, entre autres choses.
- Ne pas penser en scène. On peut concevoir son récit sur la base d’évènements plutôt que sur la base de scènes. Comme nous l’avons vu, les scènes menottent le récit en contraignant l’assemblage artificiel et pas toujours judicieux d’évènements. Les évènemenciers permettent de faire sauter ces menottes, d’appréhender les évènements pour eux-mêmes et de les agencer au mieux. C’est seulement dans un second temps qu’on peut décider de les rassembler entre eux pour former des scènes.
- Dissocier la recherche d’idées et la rédaction. En permettant d’écrire avec un niveau de syntaxe minimal, les évènemenciers permettent de se concentrer exclusivement sur la création, sur l’invention, sur la recherche de solutions et d’idées, sans aucune préoccupation d’ordre stylistique. Ils sont d’un usage parfait pour mettre en forme un document avant qu’il ne soit rédigé, comme nous l’avons vu pour les synopsis.
- Travailler son récit à toutes les échelles. Contrairement aux autres documents, un seul type de document, l’évènemencier, permet de gérer toutes les échelles du récit, de la plus lointaine — qui correspond au pitch — jusqu’à la plus proche — qui correspond au scénario ou au manuscrit. Il suffit simplement de jouer sur la taille des évènements qu’il contient, depuis le plus grand — une guerre de dix ans est un évènement de grande échelle — jusqu’au plus petit — un soldat ramassant son fusil est un évènement de petite échelle.
- Travailler ses brins. Grâce aux évènemenciers-brins, on peut diviser son histoire en autant de sous-intrigues, de brins, et les travailler ou les analyser chacune avec agilité.
Note : tous ces avantages ont été détaillés dans les pages précédentes.