La collection Narration

Utilisation pour la résolution de problème

Il reste, pour en finir avec le brainstorming, à mentionner l’utilisation qui en est faite en écriture comme dans le monde de l’entreprise pour résoudre un problème. Ce brainstorming, utilisé en période de crise interne, vise à résoudre ce problème grâce aux solutions qui se seront dégagées de l’approche tous azimuts dudit problème.

Pour l’auteur, les difficultés rencontrées sur le chemin d’un récit sont nombreuses, sa petite entreprise connait souvent des crises. Ce brainstorming se révèle très efficace pour les surmonter.

Lorsqu’un problème se pose, prenez une feuille, ouvrez un document, et formulez-le de la façon la plus claire possible. Ça n’est pas nécessairement un problème d’écriture au sens strict du terme, mais une idée à trouver, ça peut être une scène obligatoire à composer et qui vous résiste jusque-là. C’est ce que nous appelons ici un problème d’écriture.

En voici une liste, pour exemple, et la façon simple de les formuler. Chaque question pourra être placée en tête du document.

Une fois cette question posée, il s’agit d’y répondre en jetant toutes les idées qui peuvent venir sur la feuille ou le document, comme elles viennent, sans jugement, sans aucune censure, sans aucune évaluation. On ne rejette rien, que l’idée paraisse saugrenue ou géniale.

Notez que si vous écrivez en binôme, ces “règles de bon brainstorming” sont encore plus indispensables pour réussir ce remue-méninge : il est déterminant d’établir un sain climat de confiance entre les auteurs, un climat où tout peut être dit sans aucun jugement, sans même un petit sourire en coin.

Notez tout sans aucune censure.

Pour bien réussir ce brainstorming, il est important de se détendre, de se laisser librement rebondir d’une idée à l’autre, d’encourager les associations d’idées, même quand elles paraissent de prime abord sans rapport avec le sujet. Mettez à profit les techniques abordées dans l’ouvrage sur le travail de l’auteur, par exemple Et si… c’était le contraire ? dans Le Travail de l’auteur.

Si rien ne vient, ne vous braquez pas, tentez de partir dans une autre direction ou laissez aux idées le temps de se formuler en vous.

Laisser aux idées le temps de se formuler en vous.

Quoi qu’il se passe, surtout lorsqu’il ne se passe rien, ne contraignez jamais votre imagination par la force. Apprenez la patience et la concentration, mettez votre énergie à imaginer vos situations plutôt qu’à vous reprocher votre soi-disant manque d’inspiration.

Arrêtez-vous quand vous le voulez, lorsque le temps que vous vous êtes fixé est écoulé — c’est une bonne chose de s’impartir un certain temps et de s’y tenir — ou juste avant de vous sembler sec, sans plus d’idées.

Le temps de l’analyse

Après avoir exécuté ce premier travail vient le temps de l’analyse et du choix. Un conseil : sauf s’il s’agit d’un travail avec lequel vous êtes à l’aise, laissez passer la nuit avant de l’aborder. Vous aurez l’esprit plus clair et certainement des idées intéressantes à ajouter.

C’est à présent que les choix doivent se décider, que les idées doivent être pesées, soupesées, évaluées, jaugées, approfondies, condamnées ou retenues. C’est à présent qu’on peut se montrer impitoyable, tout en restant ouvert et surtout indulgent.

Vous pouvez dans un premier temps tenter de classer vos idées par ordre de préférences personnelles. Ces préférences sont les vôtres, elles dépendent de vous, de vos goûts, de vos valeurs. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a l’histoire elle-même, qui a ses propres exigences, ses propres préférences. Pensez toujours à tenir compte de ces deux partenaires pour prendre vos décisions : vos goûts, et l’histoire elle-même.

Pour tous vos choix, pensez à vos deux
meilleurs partenaires : vos goûts et l’histoire.

Aucun de ces deux partenaires d’écriture ne doit être négligé. Vos goûts, vos envies, sont déterminants pour faire des choix et élaborer un récit qui vous ressemble. De la même manière, il est tout aussi crucial pour un développement harmonieux de tenir compte de l’histoire, des personnages, des intrigues.

Si ce classement des idées est rarement aisé, la suite est simple en revanche : il suffit de retenir comme solution l’idée qui se retrouve au-dessus du panier. C’est celle que vous pourrez choisir, au moins dans un premier temps, pour résoudre votre problème.

Par prudence, gardez tout de même sous la main les trois ou quatre premiers choix, ils pourraient se révéler utiles, plus tard, en fonction de l’évolution de votre histoire ou de votre propos.